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Le chien, la nuit et le couteau, mise en scène de Louis Arene

  • Ariane Padovani
  • 10 janv. 2017
  • 2 min de lecture

LA PIÈCE :

Une nuit, M se retrouve seul dans une ville qu’il ne connaît pas, ne sachant plus rien de lui. Un homme qui recherche son chien lui propose son aide mais bientôt un couteau à la lame étincelante jaillit de l’obscurité. Commence alors une longue traque cauchemardesque durant laquelle M sera tour à tour proie et prédateur. Il devra tuer pour ne pas être tué. Car les figures qui hantent cette nuit de théâtre, hommes, chiens ou loups n’ont qu’un projet : le dévorer. Le Chien, la nuit et le couteau est un conte cruel, un voyage initiatique noir et sublime qui, à travers le prisme d’une société vacillante, questionne notre humanité profonde.

QUELQUES MOTS DU METTEUR-EN-SCÈNE :

Le Chien, la Nuit et le Couteau est un conte cruel, un voyage initiatique noir et sublime qui, à travers le prisme d’une société vacillante, questionne notre humanité profonde. En jouant avec finesse des codes de la représentation, la pièce nous fait voyager entre le film d’angoisse, l’absurde et la poésie métaphysique.

Candide noir et apocalyptique, M s’égare dans un monde dont il ignore les codes. Il se voit plongé dans des situations inextricables et sombres qui le conduiront au bord de la folie. En écho à Camus et à l’Homme Absurde du Mythe de Sisyphe, la pièce nous raconte le parcours d’un homme qui découvre l’absurdité, la vanité et la violence du monde mais qui pourtant développe un désir de vivre effréné qui le mène jusqu’à la découverte du libre-arbitre et à la révolte. M apprend à vivre avec la peur, en l’assumant comme étant une condition inhérente de l’existence.

LE MASQUE :

Après L’Ascension de Jipé (premier spectacle de la compagnie) et La Fleur à la bouche montée par Louis Arene à la Comédie-Française la recherche autour du masque se poursuit.

Il s’agit d’un masque moderne, émancipé de l’imagerie poussiéreuse que véhicule la comedia dell arte. Il créé une distance poétique et nous permet d’inventer des « figures » étranges qui nous relient à notre humanité profonde. Ces figures touchent aux représentations intimes que nous nous faisons des mythes ancestraux et ont à voir avec l’origine du théâtre où le masque était un vecteur essentiel de l’émotion. En affirmant l’artifice, il touche à la vérité.

Ici, au delà d’être un simple parti-pris esthétique, le masque met en jeu de façon directe l’énigme du visage dont il est tant question dans la pièce et devient un véritable outil dramaturgique. Il est l’artéfact d’un monde déshumanisé et futuriste. Le mimétisme des visages reflètent la pensée unique et l’oppression dont M est le sujet.

Grâce à des masques épurés qui se confondent presque avec le visage des comédiens, le jeu est réaliste mais devient poétique et pictural. La réalité est déformée, les émotions se devinent en creux dans un clair obscur intriguant qui met en relief chaque situation.

Une pièce de Marius von Mayenburg Traduction: Hélène Mauler et René Zahnd Conception: Lionel Lingelser et Louis Arene Mise-en-scène: Louis Arene Dramaturgie: Kevin Keiss

Avec Lionel Lingelser, François Praud, Sophie Botte ou Victoire du Bois Création sonore: Jean Thévenin Création lumières: François Menou Création costumes: Karelle Durand Régie générale: Julien Cocquet Régie plateau: Valentin Paul Scénographie: Louis Arene et Amélie Kiritzé-Topor Masques: Louis Arene


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